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De l'autre côté...

De l'autre côté...
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18 avril 2006

La chose...

Cachée dans la pénombre, le regard hagard, elle n’ose à peine respirer. La chose pourrait l’attraper… Elle est arrivée comme d’habitude, sans prévenir par la  porte dans le mur. Cette même porte, cette ouverture béante comme un ventre crachant ses viscères, déversant sur le monde son  rejeton ignoble, suprématie de l’infamie.

Blottie contre le mur, mon corps meurtri se fait mort pour ne plus être corps. La chose est là…   Pétrifiée, la peur incrustée dans la chair, il me semble sentir son haleine fétide et le froid qui l’accompagne me transperce chaque pore comme pour s’insérer en moi.

Le silence qui m’entoure n’est qu’un effroyable chaos déchirant l’espace tout entier que personne ne semble entendre et pourtant… Il est comme un gigantesque fracas, broyant tout sur son passage.

La chose n’a pas de visage pas de forme. Elle est une immanence, l’essence même de l’horreur. Une horreur viscérale.  Et, si elle devait avoir un visage, il serait un rictus déformé au regard vitreux. Il serait une peau laiteuse et blafarde. Un visage décharné sans lèvres, sans rondeur, sans forme.  Même la mort à ses côtés semble  belle et délicieuse… La mort, égale à la vie, inaltérable et l’horreur quant à elle, un chasseur aux abois, scrutant la vie à l’affût de ses proies. Elle est la terreur refoulée, l’horreur non dite, l’impensable qui surgit, émanant sans moralité et sans pitié. Torturant et ne prenant plaisir qu’au massacre. Puisant sa source de vie à l’acharnement de la terreur. Elle déploie ses tentacules pour cracher son venin. Sa constance n’a pas d’autre fin que la destruction totale de sa proie. Quand celle-ci n’est plus qu’un lambeau de chair… Broyé, brisé, pulvérisé…

Son mépris enlace l’humanité et se répand dans les veines. L’horreur me mord et déchique mon âme.

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18 avril 2006

Il est temps...

Il est temps de dire.. Il est temps de faire le point...
Mais qui voudras croire... L'innomable... L'impensable...L'indigérable...

Dans la multitude des mots et autres maux déjà tant dits, tant entendus.. Tellement, tant, trop...
Comment hurler la colère ?

Comment rester sage les poumons pleins de rage ? (Dasilva)

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